Aujourd’hui, chaque mot que nous écrivons est teinté de deuil et de douleur. Le 28 juillet 2023, nous avons perdu Claude, une camarade précieuse, une plume parmi nous. Sa présence, son esprit combatif et sa résilience nous manquent déjà. Nous partageons notre peine avec tous ceux qui l’ont connue et qui l’ont aimée. C’est en plein cœur de l’été 2023, période normalement consacrée à la détente et aux loisirs, que cette tristesse nous frappe. Cette année, l’atmosphère est lourde, oppressante, anxiogène. Cette ambiance n’est que le miroir de notre époque, le reflet de la France d’aujourd’hui.

Depuis l’accession au pouvoir du gouvernement Macron en 2017, une guerre silencieuse et violente a été déclarée, une guerre des classes. Les élites, plus que jamais, sont déterminées à maintenir leur emprise sur nous, citoyens ordinaires. Nous ne sommes pas dupes de leurs manœuvres, notre colère gronde et notre révolte se poursuit.

La politique actuelle témoigne de cette situation : l’extrême droite, incarnée par des figures médiatiques telles que Vincent Bolloré, soutenue par des chaînes comme CNews ou BFMTV, et relayée par des porte-voix comme Pascal Praud, Duhamel ou Cyril Hanouna, a pris les rênes de nos médias. Ils distillent leur venin, propageant un discours de haine à travers les ondes de nos télévisions et radios. Tandis que leur discours exacerbent les tensions, le gouvernement demeure sourd à nos appels, à nos revendications.

C’est dans ce climat de tension qu’a émergé l’affaire Hedi. Le 1er juillet 2023, au beau milieu des émeutes qui ont suivi l’affaire Nahel, ce jeune homme est devenu la cible d’une violence policière inouïe, battu et laissé pour mort suite à un tir de LBD. Alors qu’Hedi luttait pour sa vie, le gouvernement accueillait les syndicats de police avec tous les honneurs. Ni le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ni le président Macron n’ont prononcé un mot sur les propos du préfet de police.

Et c’est au cœur de cet été étouffant que nous avons appris la mort de notre camarade Claude. Un coup supplémentaire porté à notre résistance, une blessure de plus à nos cœurs, mais également une raison de plus de ne pas céder, de ne pas nous taire.

Aucun dieu, aucun super-héros ne viendra à notre rescousse. Il nous incombe d’agir, de nous élever malgré la peur, malgré le deuil. C’est à nous de faire la différence, à nous de transformer nos pensées en actes, à nous d’élever nos voix. Nous le devons à Claude, à Hedi, à Nahel, à nous tous.

Car en dépit de l’adversité, en dépit du poids de l’actualité, nous portons en nous un espoir indéfectible. Un espoir de changement, un espoir de justice, un espoir de voir une société plus égalitaire émerger de ces temps obscurs.

L’été est le moment des coups bas, mais c’est aussi le moment de la résistance. Et cette résistance ne saurait exister sans espoir. L’espoir de voir les choses changer, l’espoir de voir la justice triompher, l’espoir d’une France plus juste et plus solidaire.

Nous ne sommes pas uniquement les témoins de notre époque. Nous en sommes les acteurs, les résistants. Et notre résistance commencera par nos mots, par notre volonté de faire entendre notre voix. Alors, levons-nous, camarades, et faisons-nous entendre. Pour Hedi, pour Claude, pour Nahel, pour tous ceux qui ont souffert et qui continuent de souffrir. Pour nous.

Nous sommes les porteurs de cet espoir, et il est de notre devoir de le propager, de le faire croître. Car il est plus que jamais nécessaire de croire, de rêver, d’espérer. Pour nous, pour ceux qui nous ont précédés, pour ceux qui nous suivront.

Car nous ne sommes pas seuls. Nous sommes unis, solidaires, et notre force réside dans notre union, dans notre capacité à nous soutenir les uns les autres. Alors, levons-nous, avec courage et détermination. Pour nous, pour notre futur, pour notre espoir. Car c’est ensemble, et seulement ensemble, que nous pourrons faire face à l’adversité et changer les choses.

Alors que le cœur de cet été bat encore, la rentrée se profile déjà à l’horizon. Un nouveau cycle, un nouveau commencement. Un moment pour nous ressaisir, pour poursuivre la lutte avec une vigueur renouvelée. Portons avec nous l’esprit de Claude, l’énergie de Hedi, la force de Nahel. Avançons, ensemble, vers un avenir plus juste. Car en dépit des défis, nous restons résolument optimistes. Pour Claude, pour nous, pour l’avenir.

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