
(RETWEET) Un An !

Par Mazette.media :
« 1 an.
1 an de contestation sociale.
53 semaines, 365 jours, 8760 heures, 525 600 minutes (je vous épargne les secondes).
Un an de conscientisation politique, un an d’ambitions démocratiques, un an à sacrifier tous ses week-ends en famille pour réclamer plus d’équité, plus de considération, et la démission d’un gouvernement qui rivalise chaque jour de décisions scandaleuses, liberticides, écocides, anti-pauvres (pauvricides ?).
Ils sont toujours là.
La fréquentation des manifs en baisse ? Tu m’étonnes ! Il faut vraiment être motivé à faire basculer ce système oligarchique et mortifère pour continuer à venir manifester, malgré la fatigue, malgré la peur d’être blessé, malgré le temps, malgré les diffamations et autres amalgames médiatiques injurieux, malgré le fric que ça coûte de se déplacer chaque semaine pour faire entendre sa voix.
Ils sont toujours là.
Je ne sais pas si vous réalisez l’ampleur inédite d’un tel mouvement.
La réponse du gouvernement ? De la violence. De la terreur. Des journalistes empêchés, blessés. Des street-medics en garde-à-vue. Un peu de pognon gratté dans la caisse de la sécu (votre pognon, donc), vaguement redistribué à quelques chanceux qui, sans doute pour la plupart, n’ont jamais enfilé de gilet jaune. Du fric pour les flics (mais pas trop). De la répression, du nassage, du matraquage, de la mutilation, des lacrymos, tout ça dans un silence médiatique étourdissant.
Et pour ceux qui souffrent de ce système profondément inégalitaire, rien.
Un an que nous assistons à un durcissement progressif mais rapide de la répression d’Etat. Un préfet un peu trop laxiste ? On vire. Des journalistes un peu trop curieux, un peu trop libres ? On matraque. Des chants un peu trop provocateurs et chargés d’espoirs ? On tire dans le tas. Des pompiers ? Des profs, du personnel médical, des étudiants, des assistants maternels, des vieux, des handicapés ? Répression, répression, répression. Jusqu’à la nausée. Personne n’est épargné. Soit tu te tais et tu marches droit, soit gare à toi. La répression n’a jamais calmé les colères, elle aurait plutôt tendance à les exacerber. Ils ont réussi à briser à jamais la confiance du peuple dans sa police, et nous basculons progressivement dans un Etat policier, tranquillou bilou.
Mais ils sont toujours là, toujours massivement soutenus, et aujourd’hui, ils influencent tous les mouvements sociaux du monde qui se réveille.
Bon anniversaire, les gilets jaunes ! »